Connu et même célèbre pour son travail traitant du rapport entre l’art, la vie et la mort, Damien Hirst fait souvent débat (voire polémique).
Tout au long de sa carrière Hirst a travaillé sur des œuvres ou des installations en rapport avec le contexte médical, prenant la forme de vitrines remplies d’objets médicaux ou de faux médicaments reproduits à l’identique de vrais, d’un écorché en bronze, d’un restaurant reproduisant une pharmacie, ou encore d’une série de peintures intitulée « Pharmaceutical » paintings, etc. La liste est longue.
Fasciné depuis toujours par ces thématiques, il a rapidement développé son travail artistique autour de « l’idée inacceptable » de la mort.
Dans les années 90, alors jeune diplômé d’art, Hirst conçoit When logics die une série de 5 installations représentant une sorte d’environnement médical conceptualisé et surtout décontextualisé. Pour chacune de ces installations on retrouve une table médicale sur laquelle sont déposés des instruments d’autopsie et autres appareils hospitaliers disposés selon un plan précis décidé par l’artiste. Au dessus de la table, deux images viennent illustrer l’aspect morbide de l’installation.
Ces photographies accrochées au dessus de la table médicale sont volontairement brutales voire choquantes. Elles sont issues de livres de collections de médecine légale. On retrouve notamment accrochées des photographies de morts par suicide, que ce soit d’une balle dans la tête ou avec la gorge tranchée au rasoir.
Par ces installations Hirst veut matérialiser « son intérêt pour le « ridicule » ultime des instruments médicaux comme moyen de faire face à la mort ».
Pour l’anecdote, les photographies visibles sur les installations de When logics die proviennent d’ouvrages médicaux de la vaste collection personnelle de l’artiste. En effet, depuis l’adolescence Damien Hirst, fasciné nous l’avons dit par ces thématiques médicales ou « morbides », accumule les livres de pathologies et autres réjouissances médicales.