Deux virus vieux de 30 000 ans ont été découverts dans le permafrost sibérien : Pithovirus Sibericum (qui doit son nom à sa forme de jarre) et Mollivirus Sibericum (un virus mou, sans forme définie). Il s’agit de virus géants, une famille récemment découverte mais visiblement très ancienne. Les deux virus se portaient parfaitement bien après cette petite sieste, puisqu’ils étaient fonctionnels pour infecter leur hôte. Fort heureusement, l’hôte en question est une amibe, ces virus ne semblent donc pas être une menace pour l’humanité.
Cependant, la libération de virus et autres agents pathogènes jusque là emprisonnés dans le permafrost est une menace prise au sérieux. En effet, le permafrost est l’endroit idéal pour conserver virus et bactéries, car c’est un milieu froid, sans oxygène et à l’abri de la lumière. Avec le réchauffement climatique, le permafrost dégèle de plus en plus profondément chaque été, mettant au jour des couches du sol gelées depuis des milliers d’années. Il pourrait être catastrophique pour l’espèce humaine de se retrouver en contact avec des virus avec lesquels elle n’est plus en contact depuis longtemps – on peut penser à la grippe espagnole de 1918 ou à la variole -, voire même de virus très anciens totalement inconnus.
Même si pour cette fois-ci le « virus mou de Sibérie » semble bien inoffensif, le réchauffement climatique n’en finit pas d’apporter son lot de (très mauvaises) surprises…