Les virus sont capables d’infecter les hommes, les animaux, les plantes, les bactéries et… les virus ! Dans l’inépuisable diversité des virus, les chercheurs ont trouvé une espèce particulière, capable d’infecter d’autres virus.
Le premier virus de ce type a été observé sur le Mamavirus, un virus géant proche du Mimivirus. Sur les images en microscopie, il apparaît comme un satellite du virus géant, c’est pourquoi il a été baptisé « Sputnik ».
Les virus ont tous le même fonctionnement de base : ils entrent dans une cellule, dont ils parasitent la machinerie pour fabriquer de nouveaux virus. Sputnik infecte une cellule d’amibe (organisme rudimentaire composé d’une seule cellule) déjà infectée par un Mamavirus. Il parasite alors la machinerie utilisée par le Mamavirus, pour fabriquer ses propres bébés-virus. Le Mamavirus, lui, n’est plus capable de se reproduire correctement, et des enveloppes de virus vides peuvent être observées.
Le fait qu’un virus puisse être infecté, « tomber malade », et « mourir » amène à penser qu’un virus est vivant… C’est un débat ancien, la définition de la vie (être capable de se nourrir, de se reproduire, d’évoluer) mettant le virus à la frontière entre l’inerte et le vivant. Car si les virus sont capables de faire tout cela, c’est uniquement en parasitant une cellule. Sans elle, ils ne sont qu’un morceau d’information génétique dans une enveloppe protéique.
Alors, le fin mot de l’histoire est peut-être que, finalement, ce sont la mort et la maladie qui définissent la vie…